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COMMUNIQUE DE PRESSE 04/11/2019
Les décrets de reconnaissances CAT NAT étant désormais parus pour la sécheresse 2018, ce sont à présent les assurances qui interviennent auprès des sinistrés.
Pour autant, force est de constater le comportement des Assurances, de leurs experts mandatés auprès des sinistrés et toutes les mauvaises bonnes raisons qu’ils invoquent pour ne pas reconnaître l’impact déterminant de la sécheresse sur les propriétés bâties, mettant ainsi les propriétaires en grande difficulté.
De ce fait, notre association se réserve le droit de dénoncer publiquement ce genre de comportement, comme elle dénonce ici l’absence de réponse de la Fédération Française des Assurances et de la CCR (Caisse Centrale de Réassurance) à notre lettre ouverte.
MARDI 29 OCTOBRE 2019, notre Association a assisté au Sénat à un débat en séance publique dont les interlocuteurs suivants se sont exprimés :
Madame Élisabeth BORNE, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire,
Les Sénateurs Michel VASPART et Nicole BONNEFOY, Président et Rapporteur de la Mission sur la gestion des risques climatiques et l’évolution des régimes d’indemnisation
Les membres Sénateurs de la Mission avec pour objet l’excellent rapport rendu par la Mission fin Juin 2019 au gouvernement. Certains éléments nous ont interpellés et nous amènent à :
– DÉNONCER LE DETOURNEMENT DES FONDS BARNIER (Fonds de prévention des risques naturels majeurs) alimentés via les cotisations d’assurances obligatoires des assurés, représentant 200 millions d’Euros par an et détournés selon le Sénateur Didier MANDELLI de leur destination :
«Depuis sa création, le champ d’intervention du fonds BARNIER n’a cessé de s’élargir afin de répondre à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes climatiques.
Pourtant, année après année, l’État ne cesse de piocher dans les caisses de ce fond pour alimenter son budget : ainsi ont été prélevés 55 millions d’euros en 2016 et 70 millions d’euros en 2017.
Par la loi de finances pour 2018 le Gouvernement a également décidé de plafonner ce fond à 137 millions d’euros, ce qui permet à l’État d’empocher près de 70 millions d’euros pour son budget général. L’an dernier, le projet de loi de finances pour 2019 est venu diminuer de 20 millions d’euros le montant des dépenses autorisées pouvant être consacrées au financement des études et des travaux de prévention par les collectivités territoriales».
SERAIT-CE LA RAISON DU COMPORTEMENT DES ASSURANCES ? ON PEUT SE POSER LA QUESTION.
– SOLLICITER DANS LES PROCHAINS JOURS MADAME ÉLISABETH BORNE AFIN DE :
* requérir auprès de son ministère une audience ayant pour but d’être écoutés et d’échanger sur ses déclarations lors de l’audition en séance de nuit au Sénat le 29 octobre entre autres sur le fonds BARNIER :
«Les ressources de ce Fonds Barnier sont effectivement plafonnés en loi de finances ; ses dépenses autour de 200 millions d’euros par an, sont, depuis plusieurs année supérieures à son abondement annuel, de 131 millions d’euros par an, mais il bénéficie d’une trésorerie qui lui permettra en 2020 de continuer à financer l’ensemble des actions de prévention nécessaires; en revanche, soyons clairs, il nous faudra nous poser la question, dans le cadre de la loi de finances pour 2021 de la bonne adéquation entre les ressources et les dépenses de ce fonds.»
VERS DE NOUVELLES AUGMENTATIONS DES COTISATIONS D’ASSURANCE CATASTROPHE NATURELLE ?
A NOUVEAU, ON PEUT SE POSER LA QUESTION !
* Mais aussi pour demander la RÉVISION DES CRITÈRES prévus dans la circulaire INTE1911312 C que nous contestons (utilisation de l’indicateur d’humidité et le système de maillages des communes sur le territoire, auquel nous préférons l’utilisation des critères météorologiques sur la pluviométrie de Météo-France retenues par les Préfectures plus proches de la réalité de terrain)
Alors que le Sénat soutient notre cause auprès des Sinistrés de la sécheresse 2018 à l’entière majorité,
l’Assemblée Nationale semble se désintéresser de cette situation.
Notre Association appelle donc l’ensemble des députés de tous les départements à rejoindre Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs, afin de soutenir ensemble le projet de loi voté et présenté par le Sénat à Madame la Ministre et à l’Assemblée Nationale aux fins de légiférer en janvier 2020.
Ce projet devant bien sûr inclure les dossiers en cours (nommés «Stocks» dans le rapport).
Bulletin d’information
Le référent de la Sarthe M. BENYAHIA sera présent avec plusieurs référents de l’association « Les oubliés de la canicule », le mardi 29 octobre 2019 au sénat, lors du débat sur les conclusions du rapport : « Catastrophes climatiques.
Mieux prévenir, mieux reconstruire » (Mission d’information sur la gestion des risques climatiques et l’évolution de nos régimes d’indemnisation).
Les référents de l’association nationale « les oubliés de la canicule » devant le Sénat
Pour cet événement, l’association va diffuser le communiqué de presse ci-dessous.
LES OUBLIES DE LA CANICULE1
I PRESENTATION
L’ASSOCIATION :
L’Association «Les Oubliés de la Canicule» est une Association de victimes des effets de la sécheresse sur leur maison dû à une déshydratation-réhydratation des sols déstabilisant les fondations, provoquant d’importantes fissures dans les murs, les rendant inhabitables et sans valeur.
L’Association «Les Oubliés de la Canicule» a vu le jour en 2003 à l’initiative de son Président Monsieur Gérald GROSFILLEY.
L’adhésion est totalement gratuite pour les adhérents et relayée par des Référents bénévoles dans plus de 20 départements, son siège est domicilié au 52a rue du Docteur Jean Michel 39000
Venir en aide aux milliers de victimes en les aidant dans les démarches complexes de la reconnaissance de l’état de Catastrophe Naturelle sur le territoire de leur commune et l’application concrète par les Compagnies d’Assurances de l’arrêté une fois publié au
Mobiliser autour de ce projet le maximum d’élus locaux et nationaux, c’est ainsi que grâce à l’aide de quelques Sénatrices et Sénateurs, notre Association est parvenue à se faire entendre par la Mission Sénatoriale sur les Risques Climatiques et les régimes d’indemnisation.
Nous alertons sur les drames humains que provoque cette tragédie et l’urgence de passer aux actes par :
– Une assistance active sanitaire, sociale et technique pour accompagner les victimes. – La mise en place d’un plan de risque spécifique à la sécheresse et ses conséquences sur le patrimoine immobilier.
Leurs habitations qui, du jour au lendemain peuvent s’écrouler et où les conditions de vie à l’intérieur sont devenues insupportables entre les huisseries déformées avec des portes et/ou des fenêtres bloquées, des fissures traversant les murs rendant le chauffage inopérant et très coûteux, l’humidité qui pénètre avec le retour des saisons automnale et hivernale…
La situation est urgente face au désarroi grandissant des familles touchées par la catastrophe.
Ces dernières se retrouvent totalement démunies face à l’ampleur des dégâts apparents sur leur patrimoine immobilier.
Elles doivent aussi continuer d’honorer des crédits immobiliers sur plusieurs années pour un bien d’une valeur amoindrie voire nulle sans oublier les maisons sous le coup d’un arrêté municipal de péril qui doivent payer un loyer supplémentaire.
III CE QUE NOUS CONTESTONS
LA NOUVELLE CIRCULAIRE N° INTE1911312C
Cette circulaire relative à la révision des critères permettant de caractériser l’intensité des épisodes de sécheresse-réhydratation des sols à l’origine de mouvements de terrain différentiels, ne répond pas aux attentes des victimes.
1. LE SYSTEME DE CRITERE METEOROLOGIQUE RETENU
Le critère météorologique basé sur une estimation d’une durée de retour de l’indicateur d’humidité des sols superficiels, utilisé pour reconnaître l’état de catastrophe naturelle sécheresse est en totale contradiction avec l’indicateur de pluviométrie de Météo-France utilisé par les Préfectures pour promulguer les arrêtés de restriction d’eau. Ce dernier indicateur se révélant au final plus proche de la réalité pluviométrique locale et ses incidences sur le terrain que celui utilisé pour la procédure CATNAT basé sur une période de 50 ans, inadéquat et surtout injuste.
Les communes sont reconnues (par un système de maillage) même si une partie seulement de leur territoire est touchée par un épisode de sécheresse-réhydratation anormal.
Mais si ce système de maillage du territoire peut paraître favorable aux communes, il explique aussi, et c’est ce qui est injuste, pourquoi dans certains cas une commune est reconnue en état de catastrophe naturelle alors qu’une commune limitrophe n’est pas reconnue parce qu’elle est associée à des mailles géographiques différentes, ne remplissant donc pas le critère météorologique, contrairement à ce qu’avance la circulaire INTE1911312C.
2. LE CRITERE DE LA PERIODE DECLAREE POUR LA RECONNAISSANCE
Lorsqu’une commune, réunissant pourtant les critères géotechniques et météorologiques pour une période considérée, ne sera pour autant pas reconnue en état de catastrophe naturelle si sa demande ne couvre pas cette période, auquel cas les sinistrés perdront alors tout espoir d’une juste indemnisation, même si d’autres décrets seront promulgués à postériori.
La lenteur et la complexité de la procédure provoquées par la non-concordance des rapports du BRGM et ceux de Météo France – ce dernier trop long à parvenir – bloquent de fait toute possibilité de remise en état des bâtiments à temps.
Nous demandons la mise en place d’une procédure d’urgence pour les bâtiments durement impactés et dont le facteur BRGM est validé.
3. LE DEFAUT D’INFORMATIONS DES ELUS DE PROXIMITE
Le manque d’information, d’assistance auprès des sinistrés et de leurs maires.
Un certain nombre de maires ne connaissent pas l’application iCatNat.
Certains d’entre eux ont une méconnaissance totale de la procédure de déclaration du sinistre de catastrophe naturelle, le relais entre les différentes organisations des maires (amicales des maires ruraux, association des maires de France) ne se fait pas toujours et certains maires de petites communes ont vraiment besoin d’un accompagnement concernant les procédures en matière de reconnaissance CAT NAT voire de non reconnaissance CAT NAT.
4. LE COMPORTEMENT DES ASSURANCES
Chaque référent de notre Association est en mesure de rapporter des témoignages concernant le comportement des Assurances face à leurs assurés. Depuis celui de l’agence locale faisant en sorte de démotiver un maximum de sinistrés en expliquant d’entrée les montant des franchises, l’inutilité d’avoir recours à un expert d’assuré, jusqu’au comportement des experts mandatés par les Assurances, bâclant en quelques minutes leur expertise, et usant des prétextes les plus fallacieux (présence d’arbres, de drain devant exister et n’existant pas ou inversement selon le cas, canalisation d’eau pluviales ou usées défectueuses, période restrictive définie par l’arrêté, fissures antérieures à la sécheresse 2018 etc…) pour réfuter l’aspect «déterminant» de la sécheresse sur les dégâts présents sur les maisons alors que la plupart du temps, il s’agit d’aspect aggravant mais non déterminant.
Notre Association ne peut tolérer une telle situation laissant de trop nombreux propriétaires totalement démunis face à l’ampleur des dégâts, les sinistrés ne pouvant prendre en charge les réparations nécessaires à une reprise en sous-œuvre pérenne indispensable à la consolidation des maisons; les conséquences sont terribles :
UN PATRIMOINE EN DEVENIR D’UNE RUINE
A ce sujet notre Association a écrit à la FÉDÉRATION FRANÇAISE DES ASSURANCES et à la CAISSE CENTRALE DE RÉASSURANCE et nous sommes en attente d’une réponse quand à connaître le cadre légal d’intervention des assureurs.
Les propositions de la mission d’information sur la gestion des risques climatiques et l’évolution de nos régimes d’indemnisation ’- rapport n°628 (2018-2019), du Sénat, font naître des espoirs.
Nous soutenons les intentions louables de ce rapport et remercions vivement cette Mission Sénatoriale pour la qualité de son travail sur le plan scientifique et républicain et espérons ardemment une prise en compte rapide de ce rapport par le gouvernement.
1. Une loi d’urgence qui abroge la circulaire n° INTE1911312C et permet :
o La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sur le critère pluviométrique de Météo-France retenue par les préfectures lors des périodes de sécheresse
o Une réduction conséquente et rapide des délais de reconnaissance
2. La garantie d’une plus juste indemnisation des victimes par les assurances, la transparence et la fluidité des procédures d’indemnisation.
3. L’intégration du Ministère de l’environnement à la Commission Interministérielle
Afin d’échanger sur une mise en place de solutions satisfaisantes pour tous dans les plus brefs délais, nous souhaitons être reçus et écoutés par :
4. Monsieur le Premier Ministre qui a validé les nouveaux critères engagés par la commission interministérielle et qui démontrent l’absurdité du critère météorologique retenu.
5. Les parlementaires, Sénateurs et Députés, qui ont le pouvoir législatif de promulguer une loi digne de notre République.
Communiqué de presse 15/10/2019
Sarthe -Sa maison menace de s’effondrer : il crée une association
Le 07 octobre 2019
Comme d’autres maisons en Sarthe, celle de Mohamed Benyahia se fissure depuis la sécheresse de 2018. L’habitant de Neuville-sur-Sarthe, une commune non reconnue en état de catastrophe naturelle, a créé en septembre 2019 l’antenne sarthoise de l’association « Les oubliés de la canicule ».
Des fissures longues d’un mètre et larges de plusieurs centimètres entaillent la maison de Mohamed et Karima Benyahia, construite en 2005. « Ça s’est déclenché en septembre 2018 », raconte Mohamed, qui tente de remonter plus loin dans le temps. « J’ai l’impression qu’en 2011 les portes commençaient à frotter mais à cette époque j’étais loin de penser que ça venait du sol et de la sécheresse. »
« On entendait des bruits, on sentait les murs bouger, c’était angoissant »
Le couple, installé dans le village de la Trugalle, commune de Neuville-sur-Sarthe, a dû faire installer cinq étais – trois à l’intérieur, deux à l’extérieur – dans un angle du pavillon pour éviter qu’il ne s’effondre. « On entendait des bruits, on sentait les murs bouger, c’était angoissant. » Les deux pans de mur sont artificiellement consolidés. Mais le stress n’a pas disparu.
Deuxième mauvaise nouvelle le 9 août 2019, avec la publication de l’arrêté du 16 juillet 2019, reconnaissant l’état de catastrophe naturelle dans seulement cinq communes sarthoises (Avezé, Champfleur, Conlie, Fresnay-sur-Sarthe, Louzes) à la suite de « mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols du 1er octobre au 31 décembre 2018 ».
Vers un dépôt de recours gracieux
Neuville-sur-Sarthe, comme 18 autres communes sarthoises demandeuses (1), n’en fait pas partie. « L’assurance ne peut pas nous indemniser si l’état de catastrophe naturelle n’est pas reconnu », explique Mohamed Benyahia.
Le Sarthois monte actuellement un dossier technique qu’il transmettra à la mairie de Neuville-sur-Sarthe – il a déjà évoqué sa situation à la maire Véronique Cantin – pour un dépôt de recours gracieux. Sans aucune garantie de succès.
En attendant, « la situation continue à se détériorer et on n’a pas les moyens de faire des travaux. On veut garder notre maison ! », lance Karima comme un cri du cœur. Son mari a créé, en septembre, une antenne sarthoise de l’association « Les oubliés de la canicule ».
« En tant que citoyen, on se sent démuni »
«J’ai vu un reportage sur « Les oubliés de la canicule », j’ai décidé d’adhérer et je suis devenu le référent pour la Sarthe. En tant que citoyen, on se sent démuni. Le but, c’est de fédérer les gens qui rencontrent les mêmes difficultés, pour les aider à obtenir gain de cause. On aimerait que les sinistrés se manifestent, on va créer une page Facebook.»
Mohamed et Karima sont-ils les seuls habitants sinistrés dans leur quartier à La Trugalle ? Seulement en apparence. « Notre maison n’est pas touchée, les fondations sont sans-doute plus profondes, mais on a des fissures sur toute notre terrasse qui sont apparues au fil du temps », montre un voisin.
(1) Ardenay-sur-Mérize, Le Bailleul, Berfay, Bonnétable, Conflans-sur-Anille, Coulaines, Dollon, Juigné-sur-Sarthe, Lavaré, Loué, Le Mans, Mareil-sur-Loir, Mézières-sous-Lavardin, Mulsanne, Neuville-sur-Sarthe, Parigné-l’Évêque, Pruillé-le-Chétif, Sablé-sur-Sarthe, Savigné-l’Évêque.
Communiqué de presse 30/09/2019
Le 30 Septembre 2019
L’antenne sarthoise de l’association « Les oubliés de la canicule », appelle tous les propriétaires de la Sarthe, touchés par des problèmes de fissures sur leurs maisons à prendre contact avec l’association.
L’association a pour objectif d’accompagner les victimes de la sécheresse dans leurs démarches de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, d’indemnisation auprès des assurances et des recours.
L’arrêté interministériel du 16 juillet 2019 (publié le 9 août 2019) n’a pas reconnu l’état de catastrophe naturelle dans 19 commune de la Sarthe sur 24.
L’association appelle les victimes de cette décision à ce manifester rapidement pour mettre les actions qui s’imposent.
Pour joindre l’association :
lesoubliesdelacanicule72@gmail.com
Référent : Mohamed BENYAHIA
Tél : 06.51.58.24.88
Urbanisme : les éoliennes et les sols argileux s’invitent au débat sur le PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal)
Soixante-quinze personnes, dont une quinzaine d’élus, assistaient jeudi soir à la réunion publique organisée dans le cadre de l’élaboration du futur Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Après un rappel des étapes précédentes et la présentation des grandes composantes de ce futur document d’urbanisme, la parole a été donnée au public.
Le sujet des éoliennes a été le premier thème abordé. Plusieurs personnes ont souligné la contradiction entre la volonté de préserver les paysages, stipulé dans le PLUi, et les érections d’éoliennes qui vont à l’encontre de cette préoccupation. Sébastien Jousse, le directeur du service urbanisme du Pays fléchois, a indiqué que, « les éoliennes ne sont plus soumises au permis de construire. Leurs implantations échappent aux municipalités. Les autorisations sont délivrées directement par l’État qui s’appuie sur un schéma régional éolien « . Et le technicien de préciser : » Elles peuvent être implantées en zones agricoles et naturelles « Le cas se présente sur le secteur de La Garennes des Saars, au nord de La Flèche ( communes concernées : Clermont, Bousse, Ligron). Des opposants au projet ont fait entendre leur voix. Un collectif est d’ailleurs en passe de voir le jour.
Maisons fissurées
L’autre grand sujet qui a alimenté le débat est d’ordre géologique. Une clermontoise impactée par retrait-gonflement du sol argileux sous sa maison estime » qu’il faut prendre en compte la nature du sol « avant d’autoriser une construction. Sébastien Jousse lui a répondu : » L’étude de sol est préconisée mais pas imposée ; le constructeur doit le conseiller à son client. «
Guy-Michel Chauveau maire, de La Flèche et président de la communauté de communes, en a profité pour rappeler : » Tous ceux qui sont confrontés à ce problème doivent faire une déclaration en mairie qui collectera et transmettra les dossiers à L’État. »
( Des échanges entre le public et des élus ont eu lieu en deuxième partie de réunion )
1 – Maisons fissurées : faites-vous connaitre en mairie
En Sarthe, des habitants constatent l’apparition d’inquiétantes fissures sur les façades de leurs maisons.
Des fissures ont commencé à apparaitre sur les maisons de plusieurs habitants du sud Sarthe, » Nous avons recensé deux maisons dans la ZAC Canada » , annonce Guy-Michel Chauveau, maire de La Flèche.
D’après la mairie, il y aurait plusieurs dizaines de maisons touchées par des fissures sur le Pays fléchois. « Pour l’instant, nous avons trois cas sur La Flèche », précise le maire.
Afin d’établir si ces fissures sont dues à la sècheresse de cet été 2019, la ville invite les habitants à se signaler en mairie : » Il faut absolument faire une déclaration pour bénéficier d’un arrêté interministériel pour déclarer l’état de catastrophe naturelle ».
2 – Maisons fissurées : faites-vous connaitre en mairie
A La Flèche, des propriétaires ont constaté d’importantes fissures sur leurs maisons. Selon eux, les sècheresses des étés 2018 et 2019 en seraient la cause.
« Quand le carrelage a claqué ça a fait un de ces bruits. » Dans leur salon, Claude Chantepie et son épouse montrent le sol dans l’angle de la pièce. Une fissure qui court depuis la baie vitrée le long des carreaux et des joints. Voilà onze ans que le couple vit dans cette maison construite en 1999, et située ZAC du Canada, à La Flèche. « Il n’y avait rien quand on l’a achetée » Rien jusqu’à l’été 2018. Et l’apparition d’une petite fissure à l’extérieur. « On pensait que le crépis n’était peut-être pas assez épais, qu’il avait souffert de la chaleur »
« La terrasse s’est enfoncée »
C’est en Juillet 2019 que le phénomène s’est aggravé. Le crépi extérieur a fondu sur toute la longueur d’une des façades, la terrasse s’est enfoncée et s’est écartée du mur d’environ deux centimètres. » C’est là que le carrelage, à l’intérieur, a commencé à bouger, raconte Claude Chantepie. Comme ça avait bougeait à l’extérieur, ça a claqué au niveau des carreaux. Les plinthes, aussi, ont travaillé, et maintenant ce sont les plaques de plâtre. Cela touche principalement les parties sud et est de la maison. »
» Plusieurs dizaines de maisons concernées »
La maison de Claude Chantepie et son épouse est construite sur un terrain argileux. Pour eux, cela ne fait aucun doute. Les sècheresses consécutives de 2018 et 2019 sont la cause des ces dégradations. Un autre riverain de la ZAC du Canada rencontre les mêmes déboires. Là aussi, » ça a commencé à fissurer un peu l’an dernier, entre la porte du garage et celle de la salle à manger, et ça s’est aggravé cette année. A l’intérieur, le sol a baissé un peu au niveau des plinthes. Près d’un centimètre à certains endroits. «
A La Flèche, plusieurs dizaines de maisons auraient subi les effets de la sècheresse. « Le maçon que j’ai fait venir, m’a dit qu’il en voyait trois ou quatre par semaine depuis cet été « confirme Claude Chantepie.
« Un courrier à la mairie »
Il y a trois semaines, Claude et cet autre habitant de la ZAC du Canada, ont participé à une réunion d’information organisée au Bailleul par « les oubliés de la canicule 72 » . Ils ont aussi signalé leur situation à la mairie de La Flèche. Sur courrier libre, avec quelques photos. A ce jour, le service urbanisme a reçu quatre signalements. » Il faut absolument faire une déclaration en mairie (1), rappelait, il y a quelques jours, Guy-Michel Chauveau, maire de La Flèche. Si on a un grand nombre de dossiers, cela facilitera la prise de l’arrêté interministériel de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. » Seul cet arrêté permettrait, potentiellement, une prise en charge par les assurances. Car le coût des travaux peut vite s’envoler. » Faire venir une machine pour faire tester le terrain, c’est 37 000 euros « , s’explique Claude Chantepie.
Jean-Christophe Couderc
(1) Courrier libre accompagné de quelques photos, à déposer au service urbanisme de la ville de La Flèche. Renseignements –> lesoubliesdelacanicule72@gmail.com
Après la sécheresse, sa maison se fissure
En Sarthe, des habitants constatent l’apparition d’inquiétantes fissures sur les façades de leurs maisons. Parmi eux, Patricia Pérez. Elle va entamer des démarches administratives.
Les premières fissures ne l’ont pas vraiment inquiétée. C’était à l’été 2017. Mais aujourd’hui, les failles dans les murs ont grossi. » Mettez votre oeil, là, on arrive même à regarder dans le jardin ! » s’exclame Patricia Pérez. La vue sur le jardin, depuis l’intérieur du garage, aurait pu être une bonne nouvelle … Si ça n’avait pas été à travers l’importante fissure. » Entre le début de l’hiver et cet été, l’écart s’est agrandi de 1,5cm » soupire cette mère de famille, installée dans le quartier de Verron à La Flèche.
» Je ne vois pas d’autres explications que la sécheresse »
C’est en pianotant sur son ordinateur qu’elle a découvert un tas histoires semblables à la sienne. » Les dates des fissures de mon garage correspondaient : 2017, 2018, 2019 … Je ne vois pas d’autres explications que la sécheresse » , poursuit-elle. En effet, quand le mercure grimpe, la situation s’aggrave.
Pour l’heure, Patricia n’est qu’à » la prise de conscience « , appuyée par la création récente de l’association Les oubliés de la canicule 72. Cette dernière a été lancée par Mohamed Benyahia, installé à Neuville-sur-Sarthe (Ouest France d’hier). Sa demande de reconnaissance en catastrophe naturelle transmise par son maire auprès des services préfectoraux, a été refusée. La commune ne fait pas partie des cinq (Avezé, Champfleur, Conlie, Fresnay-sur-Sarthe, Louzes) dont l’état de catastrophe naturelle a été reconnu dans l’arrêté du 16 Juillet 2019. Il appelle toutes les personnes concernées à se regrouper, pour s’entraider dans les démarches (lesoubliesdelacanicule72@gmail.com)
Patricia Pérez, elle, entame tout justement les démarches pour faire connaître le sinistre, » J’ai contacté l’assurance par mail, j’ai aussi sollicité l’adjoint à l’urbanisme » Contacté, Dominique Davoine confie que » plusieurs personnes ont informé les élus, mais pour l’heure, il n’y a pas eu de dossier déposé en mairie » Celui de Patricia Pérez devrait arriver prochainement ….