Malgré le temps exécrable ce samedi soir, Jean-Pierre Alcan tient à nous montrer les dégâts à l’extérieur. Sur plusieurs murs de sa propriété située au Bailleul, des fissures sont apparues après l’été.
« J’ai directement pensé à la sècheresse puisque la maison n’avait jamais bougé avant et d’autres gens étaient dans le même cas. »
Les fissures sont principalement autour des fenêtres. « Le plus impressionnant, c’est dans la maison que je loue un peu plus loin », fait-il remarquer. Pour preuve, il nous présente des photos. Sur certaines, la fissure couvre le mur du sol au toit.
La plus importante se situe en dessous d’une fenêtre et se sépare en plusieurs ramifications. » Ici, la locataire ne pouvait plus fermer la fenêtre. L’air rentrait. »
Un logement en péril
Dés qu’elle le remarque, il y a plusieurs mois, elle en fait part à Jean-Pierre Alcan. Il décide alors de faire venir un professionnel pour remettre d’aplomb la fenêtre, avec découpe du mur intérieur. » Nous avons fait du mieux que l’on pouvait, pour que la locataire puisse rester dans le logement. » Une solution provisoire.
D’autant que les fissures sont nombreuses tout autour de la maison. » Il y en avait à l’intérieur, à l’extérieur, même au sol. » L’ampleur des dégâts alarme Jean-Pierre, qui voit son logement en péril. « J’ai averti le maire, qui s’est déplacé afin de constater les dégâts et a été très étonné de voir ça. »
A de moment là, le propriétaire n’en mène pas large. « Je n’en dormais plus », se souvient-il. « J’avais peur que la dame ne puisse plus rester dans les lieux. Je lui dois le clos et le couvert, c’est la loi. «
Des témoins indiquent une évolution
Impossible de faire appel à l’assurance. Le Bailleul n’est pas déclaré en état de catastrophe naturelle. Jean-Pierre essaie donc de réparer un maximum de fissures, avec les moyens du bord. En Vain. Car elles continuent d’évoluer. » J’ai placé des témoins sur les murs pour voir si les fissures s’agrandissaient. Je me suis aperçu que c’était le cas et que la maison bougeait encore. C’est ce qui m’inquiète le plus aujourd’hui. »
80 000 à 120 000 euros de travaux
Le propriétaire ne peut se résoudre à laisser le bâtiment en l’état. « J’ai commandé un devis avec conseil, pour une reprise en sous-œuvre. » Les travaux s’élèvent de 80 000 à 120 000 euros. Trop conséquent.
» La seule solution reste d’être reconnu en état de catastrophe naturelle. « Il a donc intégré l’association des Oubliés de la canicule (lire par ailleurs). » C’est le maire qui me l’a conseillé. Il nous apporte un grand soutien. « Il espère que la situation va se décanter rapidement, avant la prochaine sècheresse.